Depuis quelques années, les recherches en neurosciences ont permis de mettre en évidence le fonctionnement de notre cerveau
et de mieux comprendre de quelle façon l’hypnose peut aider dans ces changements.

Nous savons que nous avons :

-   un
cerveau gauche conscient, logique et volontaire, qui nous permet de raisonner
-  un
cerveau droit, inconscient, émotionnel, en relation directe avec notre corps et ses ressentis,
qui nous permet de créer, d’imaginer…

Chaque fois que nous vivons un évènement, nous le mémorisons avec nos deux cerveaux.

A la suite d’un traumatisme, même minime, 
le cerveau gauche, conscient, va rationnaliser l’expérience traumatique, l'analyser, faire des liens,  chercher à la comprendre,
à la maîtriser et à la dépasser avec un effort de volonté, afin de poursuivre sa route sans en être trop affecté.
Au bout d'un moment, il peut même oublier ce traumatisme initial.

Le cerveau droit, lui, a mémorisé « telle quelle » l’émotion éprouvée par notre corps, comme gravée dans un disque dur,

avec tous les ressentis désagréables qui lui sont associés

(palpitations cardiaques, estomac ou gorge serrée, tensions et crispations diverses, difficultés à respirer… ).
Tant que la mémoire corporelle n’aura pas été évacuée, il s’en souviendra toujours,
même si le cerveau gauche, conscient, a oublié depuis longtemps l’incident.

car nos deux cerveaux communiquent très difficilement l’un avec l’autre.

Si bien que, lorsque nous nous trouvons dans une situation qui ressemble un tant soit peu à la situation d’origine              
(soit par les émotions éprouvées, soit par les circonstances extérieures … ), la mémoire corporelle se réactive à l’identique.


Alors que l’on pensait (cerveau gauche conscient), avoir dépassé depuis longtemps le problème,
… notre corps (cerveau droit émotionnel)  réagit immédiatement, avec la même intensité qu’à l’origine

...
et l’on se retrouve à perdre nos moyens, à trembler, à se crisper, … 

comme à chaque fois !


La réaction corporelle est toujours plus rapide que le processus conscient et rationnel du cerveau gauche.

Ceci explique que


la volonté ne peut pas grand-chose face à ce cerveau émotionnel


et qu’il est si difficile de changer, même si on le veut intensément.

Le cerveau droit inconscient, est bien plus fort que tout raisonnement, décision et intention de notre cerveau gauche conscient.
Et tout au long de notre vie, nous vivons de multiples évènements, plus ou moins traumatiques,
que nous conservons plus ou moins dans notre mémoire consciente,
mais qui sont toujours gravés en intégralité dans notre mémoire inconsciente.

Le changement est possible uniquement si le cerveau droit est d’accord pour changer,

donc s’il a pu transformer ou évacuer la mémoire traumatique d’origine.
Et le cerveau gauche conscient, analytique, ne peut en aucun cas obliger le corps à ne pas réagir,
ni obliger le cerveau droit émotionnel à évacuer le souvenir traumatique


Cela ne dépend pas de notre volonté.



D’autre part, le cerveau comporte 3 zones ayant des modes d’actions très différents:

Le cerveau dit reptilien, le plus ancien est commun avec toutes les espèces animales.
il a pour rôle la survie de l’espèce.
C’est lui qui nous permet de réagir face à un danger, par 3 comportements de base : la fuite, l’attaque ou l’inhibition.

Le 2ème cerveau qui s’est développé est appelé néo-limbique.
Cette partie du cerveau se comporte  comme un gros catalogue de maintenance.
Son rôle est de nous fournir les apprentissages,
et les comportements que nous avons déjà expérimentés et qui ont fonctionnés, dans telle ou telle situation.
Il nous permet de faire une chose, tout en pensant à autre chose par exemple,
ou de trouver immediatement le comportement à adopter selon les circonstances.

Mais il ne cherche pas la meilleure façon d’agir ou de répondre, simplement, une réponse qui a fonctionné à un moment de notre vie.
Nous fonctionnons à 80 % avec notre néo-limbique.

Lorsque face à une situation inattendue, nous ne trouvons pas, dans notre "néo-limbique",
un comportement correspondant à ce que nous vivons , notre cerveau "reptilien" prend les commandes ...
et l'on se retrouve ... à fuir, ... à attaquer ... ou à faire comme si de rien n'etait  ... ( inhibition)


La partie la plus récente de notre développement cérébral est appelée pré-frontal.
C’est la partie de notre cerveau qui réfléchit, crée, calcule …
et qui imagine de nouvelles solutions ... ou de nouveaux comportements ...

Nous savons maintenant que certaines zones du cerveau communiquent très mal entre elles.


          C'est le cas entre notre cerveau droit et notre cerveau gauche, ....

                          ....  mais aussi entre notre pré-frontal et notre néo-limbique.



Parfois il arrive que notre cerveau gauche conscient détermine un problème dont il n’arrive pas à se débarrasser.

Ce peut être un comportement précis comme le tabac, les troubles alimentaires et les grignotages,
une phobie, ou la perte de ses moyens dans certaines circonstances ... etc.

Ce peut être aussi, de façon plus générale,
un manque de confiance en soi, de l’anxiété, du stress, des troubles physiques, du mal être … etc.

A tort, nous nous imaginons que c’est parce que nous manquons de volonté ...


La volonté n’est d’aucune utilité

face à un comportement acquis, dont l’origine est émotionnelle (cerveau droit)
et dont la réponse est programmée dans le néo-limbique.


C’est ainsi qu’au 31 décembre nous décidons d’arrêter de fumer …
et qu’au 1ier janvier, nous nous retrouvons déjà une cigarette à la main ... que nous avons déjà allumée ...,
lorsque notre cerveau conscient nous rappelle que nous avions décidé d’arrêter de fumer !

On a beau se dire que l’on n’aura pas peur la prochaine fois que l’on verra une araignée, que ce n’est qu’une petite bête ...etc.,
lorsque l’on est devant celle-ci, le corps réagit instinctivement, malgré tous les beaux raisonnements que l’on s’est fait.
On a beau avoir pris toutes les décisions de ne plus fumer, grignoter, de se débarrasser du stress, des angoisses …  etc.,
avoir compris pourquoi on réagit de telle ou telle autre façon, 
on se retrouve toujours confronté au même mode de fonctionnement sur lequel nous n’avons aucun moyen d’action conscient.

Le cerveau droit ne peut pas, ou ne veut pas, modifier ses réactions
pour des raisons qui lui sont propres.
Et il peut se rassurer en grignotant, en fumant, en déprimant, en mettant en place des tocs … etc. …  ou en s’angoissant.

Et 
le cerveau gauche, conscient du problème, ne peut pas modifier cet état de fait
malgré tous les efforts de volonté qu'il peut faire car, au final,
ce n’est pas lui qui décide.

Les reproches ne servent à rien

car fumer, stresser, angoisser, avoir peur d’une souris, d’une piqûre etc. … ne dépendent pas du cerveau conscient et de notre volonté
mais de notre cerveau droit, émotionnel,

sur lequel nous n’avons aucun moyen d’action en temps normal.











Comprendre le fonctionnement du cerveau …